Généalogie des SALOMON
en Agenais
1. Guillaume, de
Sarlat, est le premier connu de cette branche. On ne connait pas le nom de sa
femme, dont il eut :
2.1 François, qui
suit ;
2.2 Louise, que l’on
connait par un acte de cession en 1557, par son mari Sire Antoine Valety,
à son frère François des biens qu’elle peut avoir
sur la succession de leur père Guillaume (AD 47 Fonds Dubois 5J500)
Branche
des seigneurs de Poulard
2.
François de Salomon, ainsi nommé dans les documents du
temps, bourgeois de Clairac, fut pourvu le 2 novembre 1563 par Jeanne, reine de
Navarre et duchesse d’Albret, de l’état et office de son
conseiller et auditeur de ses comptes en sa chambre de Nérac, capitale
du duché d’Albret et siège de la Cour des Comptes de 1527
à 1624. Dans la copie des
lettres patentes que nous possédons, il est qualifié
« sieur de Poulard », ce qui n’était pas
encore le cas, et est un probable arrangement de copiste à une date
ultérieure. Il fut reçu et prêta serment le 23 janvier
suivant. De nombreuses Chambres des Comptes, et certainement celle de
Nérac, permettaient un anoblissement en deux générations
successives, raison pour laquelle François y fit admettre son fils
aîné, Etienne, en 1574. Succédant à Jeanne
d’Albret, son fils Henri devient roi de Navarre en 1572 sous le nom
d’Henri III, et la qualification de François devient Monsieur de Salomon, conseiller du roi de
Navarre et auditeur de ses comptes comme nous le voyons par plusieurs
lettres qui lui sont adressées à Clairac entre 1576 et 1578 (AD
47 Fonds Dubois 5J500) ou encore auditeur
des comptes de nos officiers comptables, selon des lettres de 1586 du roi de
Navarre, également gouverneur et
lieutenant général pour le Roi en Guienne de 1586 (on
notera que, le prénom du sieur de Salomon n’étant pas
précisé dans ces lettres, il pourrait également
s’agir de son fils Etienne).
Nomination
par Jeanne, duchesse d’Albret, reine de Navarre, le 23 novembre 1563,de
François de Salomon, sieur de Poulard, conseiller et auditeur de ses
comptes en la chambre de Néracet sa réception le 23 janvier 1564
et Nomination d’Etienne de Salomon, auditeur en la même Chambre le
23 janvier 1577 (Archives d’Agen, Fonds Dubois, 5J504, vue DSC_7277 &
7280)
-cliquer
sur l’image pour accéder au document-
Dès François, la famille Salomon est fortement engagée
dans les idées de la Réforme, qui dominaient à
l’époque non seulement à la Cour d’Albret mais dans
une partie du Lot-et-Garonne ; cet engagement se lit au fil de ces
pages à travers le choix de prénoms bibliques à travers
les générations. Les Salomon ne revinrent à la foi catholique qu’au milieu du
XVIIIe siècle. Pendant deux siècles, Clairac fut l’une des
places fortes de la Réforme en Agenais.
Sans que l’on en sache les origines,
il était à la tête d’une solide fortune qui lui
permit de faire de nombreuses acquisitions lors des ventes de biens
d’Église organisées par le cardinal de Lorraine en 1576,
parmi lesquelles la seigneurie de Poulard, ancienne propriété de l’abbaye
bénédictine de Clairac, le 11 décembre, comme il est
précisé dans l’hommage rendu le 14 avril 1783 à M.
l’abbé de Clairac par Jean-Jacques Denis, nouveau seigneur de la
maison et fief de Poulard :
« lequel de son gré
déclare tenir en fief à foi et hommage de l'abbaye de Clairac,
scavoir en premier lieu le château, maison, chai et autres
édifices appelés de Poulard, paroisse de St-Brice, ensemble 35
carterées [ca 25 ha] de terres, vignes, prez, que le sieur Denis jouit
en toute propriété, plus 9 carterées cinq cartonnats 24
escats [ca 6,5 ha] qui relèvent audit fief et qui sont jouis par divers
particuliers, situés dans ladite paroisse et dans celle du Vaqué,
aliénés du Temporel de ladite abbaye par acte du 11
décembre 1576, consenti par le commissaire du roi en faveur de
François Salomon, bourgeois de Clairac, retenu par Bilhon, notaire
royal à Agen. Et ce pour l'hommage d'un baiser à chaque mutation
de vassal etc. » (C.M. 26/03/2012)
Le ″château″ de Poulard (photo
C. Morizet 2014)
Henri III, roi de Navarre, devient également roi de
France, sous le nom d’Henri IV, le 2 août 1589, quelques mois avant
le décès de François survenu peu avant le 27 octobre 1589, date à laquelle a
été procédé à l’ouverture de son
testament scellé et
cacheté de huit sceaux fermé avec une courroie de lude blanche.
Ce testament
permet de connaître le patrimoine impressionnant qu’il avait
constitué (pour le lieu et l’époque), consistant
principalement en 5 maisons à Clairac et quelques 78 ha de terres. Il
légua à son épouse deux maisons à Clairac et le
boriage (groupe d’habitations) du Vaqué, terres également
acquises lors des ventes des biens d’Église, et partagea ses biens
entre ses enfants survivants issus de ses deux mariages.
En premières noces il épousa
Huguette Mamon, d’une famille de petits propriétaires terriens de
Poulard, duquel mariage sont nés :
3.1
Etienne, seigneur de Poulard, qui suit ;
3.2
Pierre de Salomon, conseiller, magistrat au
siège présidial d’Agen (1589) puis garde des sceaux pour le
Roi au siège d’Agen, auquel son père lègue une
maison à Clairac, rue de la Puzoque, et deux cartherades de vigne ;
3.3
Autre Pierre, marchand, auquel son père
lègue ses biens meubles et immeubles sis en la juridiction de Sarlat, et
autres en Périgord. Ce Pierre s’installera à Sarlat,
à moins qu’il n’y fût déjà (voir document de 1604 : 5J501
P1080421.jpg et suivante) ;
3.4
Jeanne, mariée en 1565 à
maître Halem Lachièze (AD 47 Fonds Dubois 5J500);
3.5
Anthonie, femme de François Roy, marchand
à Clairac, par contrat
du 16 juillet 1576 passé en la maison des Salomon à Poulard ;
3.6
Blanche, connue par des procédures de 1559
et 1560 au sénéchal de Guyenne pour ″Jehanne, Jehan,
Blanche et Jehanne, frère et sœurs″ (AD
47 Fonds Dubois 5J500) ;
3.7
Jean, connu par les mêmes
procédures ;
3.8
Jeanne, mariée à Gabriel Anduran,
marchand au Mas-d’Agenais
Le 9 janvier 1605 Etienne et
Anthonie reconnaissent par devant Méric, notaire à Clairac,
s’être mis d’accord
sur le partage des biens de leur mère, pour quatre cinquième
pour le premier et un cinquième pour la seconde. La part
d’Anthonie consistait en cinq pièces de terres labourables, un
pré, et des bois.
Et en
secondes noces par contrats
des 14 et 29 juillet 1565 à Anne de
Chaussade (ou Chaussade, ou de La Chaussade
voire même Caussade,
suivant les documents), d’une vieille noblesse de Calonges, veuve et
héritière de François Duduc, « seigneur foncier
et direct de Lille de Nicolle » (commune du Mas-d’Agenais,
juridiction de Caumont-sur-Garonne). Selon toute vraisemblance, elle fait
partie de la famille des La Chaussade, seigneurs de Calonges dès 1443.
Calonges passa aux Bougy en 1654 par le mariage de Marie-Julie de Chaussade
avec le marquis de Bougy. De cette seconde union sont nés :
3.9
Salomon
de Salomon, sieur de Nicole, qui suivra (voir branche des sieurs de Nicole, du
Vaqué et de Lisle) ;
3.10 Daniel ;
3.11 Isaac ;
3.12 Sarah.
État des biens de
François de Salomon, situés dans la juridiction de Clairac
établi par
Jacques-Antoine de Lartigue à la fin du XVIIIe siècle
-cliquer sur l’image
pour l’agrandir-
3. Etienne, seigneur
de Poulard, fut, comme son
père, auditeur à la Chambre des comptes de Navarre, reçu
le 29 avril 1574, installé le 23 janvier 1577. Parmi les biens
reçus de son père, on peut citer,
outre ceux donnés pour son mariage, une maison sise à Clairac,
rue de la Porte Pinte, un jardin, un pré de 4 carthonats, une terre de
17 carthonats sise à Colleignes, une maison, avec terres et prés,
située à Quittimont (maison
terres et prés que j’ai eu de feu Jourdain selon le testament
de François d’octobre 1589 ; situé à douze
kilomètres de Poulard, près de Lacépède),
juridiction de Montpezat, des vignes (à Bure), le bordelinge (mot sans
doute équivalent à bordage, qui désigne une
métairie) de Poulard etc. Par acte du 25 mai
1604 son frère Pierre, installé à Sarlat, lui vend
tous les biens qu’il possède à Clairac pour la somme de
4 000 livres. Il épousa Sara (de) Larrival, dont le
tuteur était Antoine Mamon, notaire royal, parent de sa
belle-mère Huguette Mamon,
par contrat
solennisé dans la maison de son père à Clairac le 24
février 1586. Dans ce contrat
il est qualifié marchand
à Clairac sans que sa qualité d’auditeur à la
Chambre des comptes ne soit mentionnée (comme également dans
l’acte de 1604).
D’où Jean, qui suit :
Lettre signée du roi Henri
concernant Etienne ou François, son père,
tous deux étant auditeurs des comptes à cette époque.
AD 47 Fonds Dubois 5J500 P1080417
-cliquer sur l’image
pour accéder au fichier-
4. Noble Jean de Salomon de Poulard, ainsi
nommé dans son contrat de mariage, écuyer, seigneur de
Poulard, sieur de Lagrange, semble
être le premier à avoir ajouté Poulard à son nom. Il
testa le 19 octobre 1644 chez Choppis, notaire royal à
Clairac, léguant à son épouse l’administration de
ses biens et de ses enfants et instituant son fils aîné, Pierre,
son héritier principal et universel, et mourut tout après. Le premier Salomon à quitter la robe pour
l’épée, il porta les armes pour le service du Roi, en
qualité de volontaire, en Hollande, depuis l’année 1625
jusque sur la fin de l’année 1629 (quatre campagnes). Il se retira
ensuite à Clairac (Poulard) où il vécut noblement
jusqu’à son décès, faisant profession
d’honneur (enquête du
5 juillet 1666 à la demande de son fils Pierre, avec plusieurs
témoignages). Il se trouvait à Agen le 15 avril 1639 au
rendez-vous du ban et arrière-ban
conformément à l’ordre du Roi d’y marcher (convocation remise le 2
avril précédent) :
« Le second du mois
d’avril mille six cent trente-neuf, je, sergent royal de la ville et
juridiction de Clairac, soussigné certifie avoir notifié la
susdite ordonnance à Jean de Salomon, sieur de Poulard, d’y
obéir dans le délai porté par ladite ordonnance et ce fait
parlant à lui et lui ai laissé la présente copie,
présents les témoins nommés à mon original, et moi
ainsi signé Rigaut sergent royal. »
Le
lendemain 16 avril, il déclare le dénombrement de ses
biens qui serviront au calcul des taxes. Il reçut ordre de Mr Combert,
le 2 juillet 1642, pour marcher à la convocation de la noblesse. Il fit
un très beau mariage en épousant Catherine de Vacquier par contrat passé
le 26 août 1630, au château noble d’Arconques. Catherine
était fille de David
de Vacquier, seigneur d’Arconques, du
Limon et de La Tuque, procureur général d’Albret au
siège de Nérac et premier auditeur de la Chambre des comptes, et
d’Esther de Rabar. Le mariage fut solennisé « en
l’église chrétienne et
réformée. »
Elle testa le 11 janvier 1664, instituant pour héritiers Pierre,
Jacques et Henrye et mourut le lendemain (voir sentence arbitrale du 5 février
1669).
De cette
union sont nés plusieurs enfants dont nous connaissons :
5.1 Pierre, seigneur de
Poulard, qui suit ;
5.2 Jacques, sieur de La
Reule (ou Reole), qui suivra (branche des sieurs de La Reule) ;
5.3 Henrye, mariée par
contrat du 10 avril 1658 avec Jean de Salomon du Vaqué ;
5.4 Marie,
décédée en pupillarité ;
5.5 Ester, également
décédée en pupillarité.
Armoiries
des Vacquier
dessinées par d’Hozier dans l’Armorial
général (vol 13 p. 641)
5. Noble Pierre de Salomon,
seigneur de Poulard, décédé le 5 mai 1695, fut d’abord
cornette dans la compagnie de cavalerie du marquis de Marin (1651), sous les
ordres duquel il servit en Catalogne et en Guyenne, selon un certificat du 1er
décembre 1665. Il fut ensuite fait capitaine d’une compagnie
franche le 15 juin 1652, sur décision du conseil municipal de Clairac
(la Compagnie) réuni en assemblée suite à la sommation du
comte d’Harcourt (Henri de Lorraine-Harcourt, 1601-1666) de lui donner
500 hommes de pieds « aux besoin et occasion qui se
présente »
« La
Compagnie par la plupart des voix a donné le témoignage en cette
occasion (de) l’affection particulière qu’on a pour le
service du Roi, (et) pour cet effet en fera promptement six compagnies de gens
de pied au plus grand nombre de gens que faire se pourra (et) à ces fins
pour être capitaines des dites compagnies et faire la dite levée
promptement, ont été pris les sieurs de La Boulbenne, de
Laguehay, Dumas, Larrival, Salomon de Poulard et Labat, qui ont volontairement
accepté la dite charge (…) Et pour pourvoir aux frais
jusqu’à ce que les dites compagnies partent de la présente
ville, la Compagnie a donné à propos qu’il sera baillé
aux dits sieurs capitaines la somme de six cents livres. » et en fin du
document : « J’ai reçu du sieur Riguaud la somme
de cent livres contenue au dit acte, le 17 juin 1652, signé de
Salomon. » (voir extrait du registre de
la maison commune de Clairac).
Contrat de métayage passé le 26
juillet 1665
pour la métairie de Poulard
entre « Noble Pierre de Salomon, Sr de Poullard »
et Daniel, François et Pierre Reygade, père et fils, laboureurs,
Il se
trouva au siège de Villeneuve-sur-Lot et au siège de Valenciennes
sous le commandement du comte d’Harcourt. Il servit en qualité
d’aide de camp dans les armées du Roi. Mr de Saint-Luc
le convoqua en février 1666 pour marcher à la convocation de la
noblesse. Au mois de mai 1674 il eut ordre du maréchal d’Albret
pour marcher à la convocation de la noblesse. François de Salomon
(du Vaqué), avocat, lui a remboursé 233 livres par acte
passé par devant Fréron le 18 mars 1678. Il reçoit ordre datée du
6 avril 1690, de se tenir prêt avec
l’équipage qu’il convient, pour la convocation de la
noblesse d’Agenais et de Condomois pour le service du Roi. Afin d’établir son fils, il
lui fit donation le 28 janvier 1691
de tous ses biens présents et à venir. Tuteur de ses neveux David
et Suzanne, à la mort de sa belle-sœur Françoise Dupouy,
administratrice de ses enfants depuis le décès de Jacques de Salomon,
sieur de La Reulle, son mari, il
obtint un debitis le 27 octobre 1694 ″pour
que les dettes ne tombent pas en prescription″.
Debitis du 27 octobre 1694
« J’ai fait expédier votre debitis comme tuteur des
enfants du feu sieur de La Reulle par mes gardes. »
Il
épousa par contrat
passé chez Choppis, notaire à Clairac, le 11 février
1655, Marie (de) Martin, fille de Pierre Martin, avocat, et Marguerite de
Roussanes, une
famille noble établie notamment à Roussanes, en amont de Clairac. La dot
était constituée pour l’époux du délaissement
de la maison de Poulard avec tous les biens qui en dépendent, et
1 400 livres, et pour l’épouse de 10 000 livres, somme
élevée pour une dot dans la région. Il est
précisé dans ce contrat que les époux promettent
« de se prendre pour mari et femme et époux en
l’église réformée lorsque l’un d’entre
eux en sera requis par l’autre », sans qu’on sache si
une telle cérémonie eut lieu. D’après le testament
de Marie daté du 14 octobre 1710, le couple eut huit enfants desquels
ont survécus :
6.1 Jacques, seigneur de
Poulard, qui suit ;
6.2 Catherine,
décédée le 3 janvier 1727, sans avoir été
mariée. Acte non trouvé dans les registres disponibles, mais
cette date est connue par plusieurs actes dont un état de paiements dans lequel on peut lire :
« Plus le 3e janvier 1727 j’ai remboursé
à Mr Salomon du Vaqué seize sols qu’il avait donnés
à Mr Binet greffier pour avoir la permission d’enterrer
mademoiselle Catherine de Salomon décédée led. jour cy,
etc. » ;
6.3 Marguerite, sans
alliance, décédée le 11 avril 1725, deux jours
après avoir rédigé son testament par lequel elle nomme sa
sœur Catherine son héritière et sa nièce
Françoise Mélanie par substitution. Le curé de la paroisse
Saint-Brice de Clairac porte dans le registre : « Comme elle ne faisait aucun exercice de
la religion catholique et qu’elle ne m’a pas voulu répondre,
je l’ai privée de sépulture
ecclésiastique » ;
6.4 Henrye,
décédée en septembre 1710, testa le 25 septembre 1710 et
était déjà décédée le 14 octobre.
Elle n’était pas mariée non plus.
Signature de Pierre de Salomon sur une copie du contrat de
mariage de ses parents, retirée le 8 février 1668.
Signature des quatre enfants de Pierre de Salomon
sur un acte de 1696.
6. Jacques de Salomon de Poulard de La Lande,
seigneur de Poulard, termine cette branche (voir page dédiée à
Jacques). La seigneurie de Poulard passera aux Gouy d’Arsy. Jacques
porta le nom de Salomon de La Lande
jusqu’au décès de son père, puis de Salomon de Poulard de La Lande.
Né vers 1665 il est décédé à Versailles le
24 juin 1703. Il était gentilhomme du duc du Maine, et commandant ses
chasses. Il a épousé par contrat du 8 octobre
1696 Jeanne-Françoise de Biaudos de Castéja, dite Madame de
La Lande, secrétaire de Mme de Maintenon, plus tard sous-gouvernante des
Enfants de France, d’où :
7.1 Louis-François,
né le 10 avril 1698 à Versailles et décédé
le 6 septembre 1699 ;
7.2 Françoise-Mélanie,
née le 10 août 1699 à Versailles et
décédée de la petite vérole le 10 février
1726 à Paris. Elle épousa le 6 avril 1715 Michel-Jean de Gouy,
marquis d’Arsy, gentilhomme de la Manche du Roi, plus tard
maréchal des camps et gouverneur de Béziers, d’où
Louis, né en 1717, marquis de Gouy, seigneur de Poulard, Arsy, Avrigny
etc., et deux autres enfants morts en bas âge en 1719 et 1721
respectivement. Quand ils n’étaient pas retenus à Paris,
leur principale résidence était le château d’Avrigny.
D’où les O’Mahony, de Ludre etc. Le marquis de Gouy vendra
la terre et seigneurie de Poulard par contrat passé par devant
Laisné à Paris le 19 février 1744 ;
7.3 Françoise-Séraphie,
née le 31 août 1700 à Versailles,
décédée le 28 septembre 1705, à l’âge
de 5 ans ;
7.4 Jacques-François,
né le 26 septembre 1701 à Versailles, décédé
le 28 juin 1702 à Versailles, âgé de 9 mois.
Françoise-Mélanie de Salomon de
Poulard de La Lande Sous-gouvernante
des Enfants de France, |
Probable
portrait de Françoise-Mélanie, marquise de Gouy d’Arsy. Il
pourrait s’agir du portrait envoyé par Michel-Jean de Gouy |
|
Armoiries Salomon de La Lande et de Biaudos de
Castéja
dessinées par d’Hozier dans
l’Armorial général (vol 35)
ab
Branche
des sieurs de Nicole, du Vaqué, de Lisle et de Vinzille
3. Salomon, le premier à porter le qualificatif « sieur de
Nicole », fils
aîné de second mariage de François, avec Anne de La
Chaussade, propriétaire des terres de Lile de Nicolle entre Le Mas
d’Agenais et la Garonne, décédé le 14 mai
1615, fut avocat en la cour du parlement de Bordeaux, et conseiller au
présidial par patentes de 1596. Les Salomon de Nicole habitaient
à Camperdon, proche de Beziat (commune de
Clairac) qui appartenait aux (de) Martin. Il s’était marié
deux fois. En premières noces par contrat du 1er juillet 1591
avec Marie de La Roche, d’où :
4.1 Gratien, qui suit ;
4.2 Salomon ;
4.3 Abraham ;
4.4 Anne ;
4.5 Suzanne.
Et en secondes noces par contrat du 22
mars 1601 à Clairac, avec Marie de Loches, d’où :
4.6 François, sieur de
Nicole, qui suivra Gratien ;
4.7 Anne ;
4.8 Jeanne, qui épouse
le 5 juin 1631 Pierre de Bar, sieur de Lunel. Ils habitaient à Clairac
l’actuelle maison de la famille Morizet, où est dressé
l’inventaire des biens délaissés par ce dernier, le 17 mai
1650.
4. Gratien, né en 1599 et
décédé le 18 juin 1663, était avocat au parlement
de Bordeaux. Il est cité dans les registres de la maison commune de Clairac comme ayant participé à
l’assemblée du 15 juin 1652 délibérant des affaires
de la communauté et précisément de la demande du comte
d’Harcourt (dont on a parlé à propos de Pierre) ; il
n’est cependant pas cité comme un des consuls de la ville.
Il avait
épousé par contrat du 12 janvier 1623, Catherine de Mazelières, fille de Jean, seigneur de
Douazan et de Nazareth, qui était exempt des gardes d’Henri IV en
1594, et d’Anne de Frère d’où :
5.1 François, sieur du
Vaqué, le premier à adjoindreVaqué
à son patronyme. Décédé en 1697, il était
avocat au parlement de Bordeaux. Il avait épousé le 6 octobre
1655 à Bordeaux Anne de Maniald dont il n’eut pas d’enfants,
puis le 27 janvier 1658 à Dimeuil, Lidianne (de) Lafargue, femme
d’importance, très présente dans les actes clairacais de
l’époque, d’où :
5.1.1
Jacques,
sieur de Thoumazet (au nord de Clairac, près des
Douats qui appartenait aux Lafargue), marié le 1er août
1724 à Clairac avec Jeanne de Laguehay. Lorsqu’il testa, le 23
août 1752, il habitait paroisse de Saint-Vincent de Médillac
(juridiction
de Clairac) où se situe Thoumazet. Étant mort sans descendance,
c’est sa nièce Lydie Balguerie qui hérita de cette
terre ;
5.1.2
Catherine,
mariée avec Jean Balguerie, sieur de Marsac, bourgeois docteur en
médecine, dont une fille, Lydie Balguerie s’unira en 1726 à
Jean Labat de Vivens ;
5.1.3
Marianne.
5.2 Catherine, épouse
de Me Jean Fauquier, sieur de Lesparre, avocat en parlement et juge. Leur fille
Sara épousera le docteur Pierre Bourgues en 1693. Leur fils
aîné, le docteur Jean-François Fauquier, partira à
Londres où travaillera avec Isaac Newton et sera un des premiers
directeurs de la Bank of England, élu en 1716 et jusqu’à sa
mort en 1726 ; son fils, Francis Fauquier, sera envoyé en 1758 à
la colonie de Virginie pour succéder à Dinwiddle au poste de ″Lieutenant
Governor″ qu’il occupera jusqu’à sa mort dix ans plus
tard ; il est l’auteur de la branche américaine des Fauquier.
Francis Fauquier,
arrière-petit-fils de Catherine, gouverneur de Virginie 1758-1768
et jeton à son effigie.
5.3 Jeanne ;
5.4 Salomon ;
5.5 Jean (1632-1698), sieur
du Vaqué, qui suit ;
dont on a déjà parlé comme mari d’Henrye de
Salomon de Poulard ;
5.6 Sarah, épouse de
Salomon de Caussines, avocat en parlement et mère de Moïse (selon
un acte de cession chez Méric le 17 décembre 1676) ;
5.7 Anne.
5. Jean, sieur du Vaqué,
né en 1634, a épousé sa cousine Henrye de Salomon de
Poulard, comme vu plus haut. Il est qualifié sieur de Vinzille dans le
contrat de mariage de son frère François du 27 janvier 1658. Il
succède à Pierre, sieur de Poulard, comme tuteur de David de Salomon
(de La Reule), charge qu’il exercera de 1695 à 1698 (Compte rendu de
son administration à Joseph Elie d’Hallot, curateur, AD 47 5J503
DSC_7509). Dans le recensement des Nouveaux
Convertis de 1699, on note que Jean
de Salomon du Vaqué, 65 ans en 1699, demeure au Vaqué ; il
est veuf d’Henriette de Salomon de Poulard, sa cousine, dont il a eu
Jacques, 36 ans, fugitif et hors du royaume, Marie 34 ans, Jean-Pierre 27 ans,
dont la descendance sera catholique, et Anne qui épousera un Maleprade.
Il a été emprisonné au
château Trompette, pour faits de religion, sur ordre de l’intendant
de Bordeaux, Bazin de Bezons, à la demande du curé de Clairac,
Grimard ; lequel le relate dans son récit de 1700 sur la situation de
Clairac :
« Ce qui a donné aussi
un grand mouvement en retour de la bourgeoisie, c’est l’exil de M.
Salomon du Vaqué , c’était le plus obstiné et le
plus déclaré de tous, il devint sage lorsqu’il fut en
prison, il y promit de vivre en bon catholique et de faire vivre de même
sa famille : il ne tient pas bien sa parole, il est flottant car sa famille
n’a point passé du tout à l’église,
quoiqu’il y ait bientôt un an qu’il est de retour. Un petit
mot amis que lui donnerait un consul par ordre le ferait songer à
lui, c’est un homme dont la probité est estimée dans le
lieu, il est bon de le ménager. » (voir rapport complet)
De
cette union sont nés :
6.1 Jacques, né en
1663, qui en 1699 était « fugitif et hors du
royaume » ;
6.2 Marie, née vers
1665 ;
6.3 Jean-Pierre, sieur du
Vaqué, qui suit ;
6.4 Anne, mariée le 27
octobre 1711 (contrat du 12 septembre) à Jacob de Maleprade, sieur de Bordeneuve, en présence
de Jean-Pierre, son frère.
6. Jean-Pierre, sieur du Vaqué,
est né vers 1672 et est décédé le 3 août 1729
à Clairac. Il a épousé le 7 octobre 1705 en
l’église Saint-Pierre, à Clairac, Anne de Brocas, fille de
Gabriel, médecin à Clairac, et Marguerite David. Cette Anne est
à l’origine de l’abandon de la Réforme par les
familles Salomon et Lartigue jusque-là fervents protestants, et sa
descendance comptera plusieurs hommes d’Église. Jean-Pierre est
parrain le 26 janvier 1715 de sa nièce Marie Anne de Maleprade, fille de
Jacob et d’Anne de Salomon, et le 1er mai 1719 de Jean-Pierre
Labat, fils de Bertrand, vigneron. Voulant acheter une lieutenance pour son
fils, il sollicite Madame de La Lande en 1726. De cette union sont nés à
Clairac :
7.1 Jean, sieur du
Vaqué, né le 22 novembre 1706, baptisé
le 28, et y décédé
le 1er janvier 1777, était capitaine au régiment de
Montconseil en 1741 et de Traisnel en 1746. Dans son acte de
décès il est qualifié capitaine
au régiment de Brancas, chevalier de l’ordre royal et militaire de
Saint-Louis. Il s’agit là du régiment connu sous le nom
de Béarn, qui fut nommé de Montconseil de 1723 à 1742, de
Traisnel de 1742 à 1757, et de Brancas en 1757 et 1758. Selon une
attestation du 16 octobre 1763, il était, depuis 1758, subdélégué de
l’intendant de Guyenne au département de Clairac, dont selon
la base Mérimée,
l’″importance a été sanctionnée en 1758 par la
création d’une petite subdélégation.″ Sans
alliance ni descendance, se ″trouvant accablé
d’infirmités et considérant la fragilité des choses
de ce monde etc.″ il fait écrire son testament le 13 octobre
1776 par Me Gadiot, notaire royal
de Clairac, par lequel il lègue la majorité de ses biens à
son neveu Jean-Eutrope de Salomon.
7.2 Anne-Marie, née le
21 mars 1708 et baptisée le 25, décédée le 28
octobre 1789 (selon
Bertrand Laplume, acte non trouvé), mariée le 25 février 1727 avec
dispense de parenté du 18 précédent en
l’église Saint-Pierre, à Clairac à Jacques de
Lartigue (1696-1767), médecin à Clairac comme son père (voir registre),
d’où descendance menant notamment aux familles Tramond et Morizet.
Jacques avait acheté en 1742 une maison rue Puzoque, à Clairac,
qu’il avait fait transformer l’année suivante par
Héricé, architecte bordelais. Comme beaucoup de Clairacais, qui
vivaient en ville l’hiver et ″à la campagne″ aux beaux
jours, il avait une résidence estivale, à Dimeuilh.
Baptême,
dispense du 18 février 1727 et acte de mariage
7.3 Pierre, sieur de Lisle
qui suit ;
7.4 Jacques-Jacob, né
le 27 août 1714 et baptisé
le 30 à Clairac, son parrain est Jacob de Maleprade et sa marraine
Judith de Brocas. Il était prêtre et fut curé de Grateloup
à 5 km de Clairac. Il a célébré en
l’église Saint-Pierre, à Clairac le mariage de son frère
Pierre et les baptêmes de ses enfants. Il signait
« Duvaqué de Salomon ». Il mène en 1764 une
croisade contre l’instituteur de Grateloup grâce auquel
l’école était bien suivie et les progrès des
élèves remarquables. S’il consentait qu’il serait
indigne d’un siècle éclairé de supprimer toutes les
écoles de campagne, il craignait cependant de « distraire les
paysans de leurs travaux ». Il écrivit à
l’intendant lettres sur lettres se plaignant de ce que tous les
pères de famille « même ceux qui vont à l’aumône »
envoient leurs enfants à l’école. Il s’adresse
ensuite à l’évêque, qui prend sa défense et
frappe l’instituteur d’interdiction. Trois ans après, la
municipalité de Grateloup se plaignait encore de n’avoir pas
d’école [Chronique des
églises réformées de l’Agenais par Alphonse
Lagarde] ! Son nom figure sur la clé de voûte de la porte sud
de l’église Saint-Caprais de Grateloup, qu’il fit restaurer
en 1760.
7. Pierre de Salomon de Lisle (ainsi nommé dans
les actes), sieur de Lisle,
né le 19 février 1712, baptisé le 22,
à Clairac et y décédé
le 8 septembre 1773, officier d’infanterie, il servait au régiment
de Richelieu en 1741. Il fut l’auteur
d’un très rare opuscule publié à Bordeaux en
1758 : « Ode à la ville de Bordeaux sur la statue
équestre qu’elle a érigé à Louis
XV ». On sait par une lettre
à l’Intendant, datée de Clairac le 16 juillet 1758
qu’il est l’auteur de l’inscription placée au bas de
la dite statue équestre de Louis XV. Il avait testé le 30 mars 1756 par devant
Grenier, notaire à Clairac (AD 3E776-41). Il a été
inhumé dans l’église Notre-Dame de l’Assomption de
Longueville, faubourg de Clairac (aujourd'hui siège de la Loge
maçonnique de Clairac). Avec son frère Jean il vend le 30 juillet
1741 par devant Gadiot, notaire à Clairac, le vignoble de Vivens
(59 carterées) à François de Labat de Vivens,
moyennant 12 000 livres. Il avait épousé
Jeanne de Roussannes le 23 août 1741 en l’église
Saint-Pierre, à Clairac, le mariage ayant été
célébré par « Duvaqué de Salomon,
prêtre » (Jacques Jacob en 7.4 ci-dessus)
délégué par le curé. Le contrat avait
été passé par devant Grenier, notaire à Clairac. De
cette union sont nés :
8.1 Anne-Xaviérine,
née le 20 juin 1742, baptisée le
lendemain (parrain Pierre de Roussanes et marraine Anne de Brocas, veuve
Salomon du Vaqué), mariée le 19 novembre 1770 avec
Jean-François de Girles ;
8.2 Jean-Eutrope, qui suit.
8.
Jean-Eutrope de Salomon, écuyer, sieur de Lisle, propriétaire à
Clairac, est né le 30 avril 1746 à Clairac et a été
baptisé le
lendemain 1er mai. Son parrain est son oncle Jean Salomon du
Vaqué (7.1 ci-dessus) dont il sera l’héritier, et sa
marraine Germaine de Laguehay. Il y est décédé, en son
domicile rue de la Liberté, le 22 germinal an IV (11 avril 1796), déclaré le 27.
Dans un acte du 26 janvier 1791, il est qualifié officier municipal. Il
a épousé en
premières noces le 4
novembre 1778 à Clairac (contrat du 29 juillet 1777 par devant Grenier)
Françoise-Marie Philippot, fille de Charles, ancien officier et de
Françoise Couzard, habitants Marcès, paroisse Saint-Vincent.
S’il s’écoula plus d’un an entre le contrat et la
cérémonie religieuse, c’est que Jeanne de Roussannes avait
refusé son consentement. En effet arrière-petite-fille d’un
pasteur, sans doute réfractaire à se convertir, elle fût
envoyée au couvent de Sainte-Ursule à Bordeaux en
exécution d’un arrêt du parlement du 4 juin, pour y demeurer et être instruite
pendant l’espace de trois mois, des vérités de la religion
catholique, et qu’en conséquence elle a abjuré les erreurs
du protestantisme et promis vivre constamment dans le sein de la religion
catholique. Elle put alors se marier mais elle ne vécut pas longtemps
dans cette religion puisqu’elle est décédée
le 21 juin 1779, âgée de 23 ans. Les Philipot étant une des
familles de Clairac les plus endurcies dans le protestantisme, les trois mois
de couvent n’ont pas dû venir à bout de la jeune
mariée, puisque la sépulture ecclésiastique lui a
été refusée par le curé de Clairac. Il est
étonnant que les parents du jeune Jean-Eutrope, sincèrement
convertis depuis deux générations, aient autorisé une
telle union. Jean-Eutrope épousa
en secondes noces, le 21 novembre 1780, Jeanne-Henriette Labadie, fille de
feu Pierre-Alexandre Labadie, né bourgeois de la ville de Paris, et de
Jeanne Desmazes, d’où 7 enfants tous nés à
Clairac :
9.1 Marie-Thérèse,
dite Toutone, née le 17
juillet 1781, qui, fille majeure habitant Le Vaqué, teste en faveur de
sa mère le 17 août 1807 et meurt le même jour ;
9.2 Anne-Aimée,
baptisée le 13 septembre 1782 ;
9.3 Pierre, baptisé le
2 novembre 1784 ;
9.4 Pierre-Antoine, né
le 5 mai 1788, son parrain est Pierre de Girles et sa marraine Jeanne Bertrand.
Il est décédé à 9 ans le 10 ventôse an V (28
février 1797) ;
9.5 Pierre-Alfred,
baptisé le 23 décembre 1790 et décédé le 11
janvier 1791 ;
9.6 Marie-Thérèse,
née le 20 juillet 1792 et est décédée le 27 juin
1807 ;
9.7 Jean-Buglose, qui
suit ;
9.
Jean-Buglose de Salomon, né à Clairac le 28 floréal an II (7
mai 1794), a épousé le 18 mai 1818 à Agen (à vérifier, acte non
trouvé), Thérèse-Céline-Angèle de La
Volvène décédée à Agen le 20 avril 1820, et
en secondes noces le 28 août 1837 à Saint-Brice, canton de
Port-Sainte-Marie (Bourran vues 68, 69 et 70/123), Marie-Néris Baudières,
née à Agen le 22 juillet 1822. Il était
propriétaire domicilié à Clairac selon l’acte de
mariage de 1837. Il vendit le 18 février 1820 toute la partie
située dans la commune d’Aiguillon d’une métairie
qu’il possédait au Pont-de-la-Peyre moyennant 40 000 francs.
Le 15 octobre 1831 il devint actionnaire de la Société du pont de
Clairac par l’achat d’une action à 1 000 francs. Il
habitait à Toulouse en 1846, 36 rue Saint-Nicolas, quand il vendit le 12
janvier, moyennant 43 000 francs, un domaine de 22 ha situé dans
les communes de Léguevin et Pibrac, qu’il avait lui-même
acquis en 1841. Il fut l’héritier de sa grand-tante Suzanne de
Salomon de Grave (voir plus loin en 7.1). De sa mère, il hérita
du domaine du Grand Vivens
(Clairac) qui était passé successivement par héritage des
Labat de Vivens aux Lartigue, puis aux Montesquieu. C'est
lui - ou éventuellement son fils Raymond-Pierre - qui donna le domaine
de Vivens à son métayer, Baudon, qui devint
pépiniériste sous le Second-Empire, membre de la
Société impériale et centrale d'horticulture.
De sa première union il eut :
10.1 Raymond-Pierre, qui suit.
De
sa seconde union il eut :
10.2 Gustave Jules Albert de
Salomon, né le 8 mars 1842, à Toulouse, rue Cujas n° 2 (voir registre page
60) ;
Sa seconde épouse accoucha le 11 juin 1843
d’un enfant inscrit sur les registres de l’’état civil
sous les noms de Louis-Albert de Salomon, né en légitime mariage
de la dite dame Baudières, et du sieur de Salomon son mari. Mais le 4
juillet Jean-Buglose signifia à son épouse, sur le fondement de
l’impossibilité physique de sa cohabitation, de
l’adultère de cette dernière, et du recel de la naissance
de l’enfant dont elle était accouchée, un acte de
désaveu de ce même enfant (Voir le Journal du Palais de 1845 T1 p. 620). La procédure prendra
du temps puisque ce n’est que le 19 février 1849 que sera inscrit
sur le registre de l’état civil : « Par
arrêt de la Cour d’appel de Toulouse rendu le 8 janvier 1849, il
demeure établi que le nommé Louis-Albert de Salomon, dont
l’acte de naissance ci-contre, n’est pas le fils du dit sieur
Jean-Buglose de Salomon, et que défense lui est faite d’en prendre
le nom. » Par acte passé en la mairie de Castres le 12
janvier 1872, Auguste Alexandre Pierre Dubouchet, chef de gare en cette ville,
a reconnu pour son fils naturel le sus dit Louis Alfred (voir page 137 du registre des naissances de
Toulouse pour l’année 1843).
10. Raymond-Pierre, dit l’abbé
de Salomon de Poulard du Vaqué, né le 31 décembre 1819
à Clairac (vue 222/323) « de Jean Buglose Salomon et
Angèle Thérèse Lavolvène », et
décédé en février 1894 à Bazas, a
été le secrétaire particulier de son cousin Mgr de
Langalerie (1880 à 1884), puis professeur au collège de Bazas.
Par décision du 9 août 1826, étant sous tutelle de
Jean-Buglose de Salomon, son père, il est déclaré seul
héritier de Jean-Joseph-Cyrille de La Volvène, son aïeul
dépossédé (commission d’indemnité des
propriétaires de biens confisqués). Il a publié :
-
État liturgique des Églises
de France conservées par les Concordats de 1801 et de 1817, depuis le
milieu du XVIIIe siècle jusqu'au 1er dimanche de l'Avent 1875. Bazas,
impr. F. Constant, 1875, in-8° de 11 pp.
-
Notes sur Saint-Jean de Bazas. —
Bazas, ibid., s. d. (1879), in-8° de 8 pp.
-
Lettre sur la Soutane
ecclésiastique. — Bazas, ibid., s. d. (1879), in-8° de 7 pp.
-
Lettre sur le Conopée. —
Bazas, ibid., 1884, in-12 de 8 pp. (Le Conopée est un voile ou pavillon
qui doit couvrir le tabernacle)
L’abbé
de Salomon de Poulard du Vaqué
ab
4. François, sieur
de Nicole, fils
de Salomon et Marie de Loches, décédé
avant 1706 (1678 selon Axel Morizet), avait
épousé avec dispense, le 11 novembre 1642 Marguerite de Martin,
fille de Jacques et Marie de Loches, d’où les enfants suivants
nés à Marsac et baptisés dans l’église
Saint-Saturnin (Axel
Morizet) :
5.1 Pierre, sieur de Nicole,
né vers 1644, décédé le 22 décembre 1701
à Clairac. Le curé lui ayant refusé sépulture, sa
sœur en demande l’autorisation au juge de la ville par cette requête
portée au registre de la paroisse à la date du 23 ;
Extrait de l’armorial
d’Hozier montrant les armoiries de Pierre de Salomon, écuyer,
sieur de Nicole
5.2 Salomon,
décédé avant 1706, est cité dans
l’État des Nouveaux Convertis de 1699, comme âgé de
50 ans (ce qui le fait naître vers 1649) et habitant aux Bouas
(limitrophe de Roy comme de Camperdon, paroisse de Cambes) avec sa
sœur Marguerite et 3 valets ;
5.3 Marie de Salomon de Roy, demoiselle, signe avec sa sœur
Marguerite une quittance,
datée de Roy le 12 octobre 1712, dans laquelle elles
déclarent « être contentes payées et satisfaites
de monsieur Jean Denis, bourgeois et marchand, du prix du ferme de notre
métairie des Curguts [en fait Cruguts]
que le dit sieur Denis nous tient ». Roy est un domaine mitoyen de
Beziat (des Martin) et de Camperdon (des Salomon de Nicole). Elle
possédait également avec sa sœur les métairies de
Lagruère, du Mas-d’Agenais et du moulin de Mezaille, commune de Sainte-Marthe,
à proximité du Mas, également tenues en ferme par Jean
Denis. C’est Jean-Pierre de Salomon, sieur du Vaqué, qui
hérita des parts de ces métairies, après sa mort survenue
entre 1715 et 1717, comme nous l’apprennent une quittance donnée le 2
août 1717 pour la première et une quittance donnée le 16
octobre 1718 pour les autres ;
5.4 Marguerite de Salomon de Roy, qualifiée ainsi
dans un inventaire
daté du 16 juillet 1709, des effets lui appartenant, dans sa maison
de la grande métairie de Lagruère. Citée dans
l’État des Nouveaux Convertis de 1699, comme âgé de
35 ans (ce qui le fait naître vers 1664) et vivant aux Bouas avec son frère
Salomon. Elle ne vivait plus
à Roy en 1735 mais résidait en sa maison « au lieu
d’Orliac » (Clairac) comme nous l’apprend une quittance du 29 juin.
Signatures de Marie et Marguerite de
Salomon de Roy
sur quittance datée de leur maison de Roy le 2 mai 1714
C’est le dernier
document que nous connaissions portant la signature de Marie
ab
Branche
des sieurs de La Reule (ou Reulle, ou Réole)
5. Jacques, sieur de La Reule,
deuxième fils de Jean, écuyer, seigneur de Poulard, sieur de
Lagrange, et de Catherine de Vacquier a dû mourir en 1690 ou 1691, et son
épouse a alors pris l’administration de leurs enfants.
Étant elle-même décédée le 23 juillet 1692,
son beau-frère Jacques, seigneur de Poulard, est alors pourvu de la
tutelle de ses deux enfants vivants, jusqu’à son décès
en 1695. Il avait épousé par contrat du 14 août 1682
à Lafitte-sur-Lot, Françoise, dite damoiselle de La Chapelle,
fille de noble David Dupouy (parfois du
Pouy), écuyer, sieur de La Chapelle et Suzanne de Laumont. Il eut
à soutenir plusieurs procès qui ne trouvèrent
d’ailleurs pas leur aboutissement avant sa mort, l’un pour la
métairie de Cousiné, un autre pour celle de Daucinange (où
il est dit habiter en 1687), biens venant des Dupouy.
De cette union sont nés :
6.1 Suzanne, née le 25
mars et baptisée
au temple de Tonneins le 27 mars 1683 (parrain Pierre Salomon, sieur de Poulard
et marraine Suzanne Laumont), décédée le 4 janvier 1721
(son héritier est son frère David – DSC_7568), ayant
été mariée le 17 juin 1695 avec Elie-Joseph
d’Hallot, écuyer, sieur de Lamothe, décédé
avant 1710. C’est sans doute elle qui est marraine de Jacques Taste, le
21 mai 1711. Après le décès de son tuteur, étant
adulte, elle nomma pour son curateur André Dupouy, sieur de Bonnegarde.
Si l’on s’en tient aux actes, Suzanne se serait mariée
à 12 ans ce qui nécessite une étude complémentaire,
sachant qu’elle est déclarée adulte à cette date,
n’ayant plus besoin de tuteur mais de curateur ;
6.2 David, qui suit ;
6.3 Pierre (qui est mort
enfant car seuls deux enfants sont cités dans la curatelle), né
le 8 janvier 1688 et baptisé le 22 à Saint-Brice, paroisse de
Clairac, baptême catholique sans lequel, depuis 1685, les protestants n’avaient
pas d’existence civile ; en parallèle, la plupart des
familles célébraient aussi un baptême protestant seul valable aux yeux de leur foi, dit au désert ;
Si les deux ainés
furent baptisés à Tonneins c’est que les 3 pasteurs de
Clairac avaient été chassés de France un an avant la
Révocation (Jacques Philippot - proche parent de l'épouse de
Jean-Eutrope -, Pierre de Brocas - oncle direct d'Anne de Brocas, épouse
de Jean-Pierre de Salomon du Vaqué, et Loches) et qu’il restait à
Tonneins un pasteur qui pouvait baptiser les enfants.
6. David Salomon de La
Reule, sieur
de La Reule (il signe Salomon de La Reulle père sur les
registres paroissiaux), né le 29 avril 1684 et baptisé au temple
de Tonneins le 1er mai (parrain Jacques Dupouy et marraine Henrie de
Salomon). Après le décès de son tuteur, étant
encore pupille, il fut pourvu d’un tuteur en la personne de son oncle
Jean de Salomon, sieur du Vaqué (AD 47 5J504 DSC_7409). Le marquis de Gouy
d’Arsy, veuf de Françoise-Mélanie de Salomon de Poulard,
lui demanda en 1725 de se charger de ses affaires comme il le faisait pour ses
tantes Marguerite et Catherine, ce dont il s’acquitta
jusqu’à sa mort survenue le 7 août 1727. Son acte de décès
nous apprend qu’il était ancien officier et premier consul de
Clairac. Il avait fait son testament le 2 juin 1727, retenu par Thoré,
et la dernière lettre que le marquis de Gouy d’Arsy d’Arsy
lui écrivit, date du 18 juillet, dans laquelle il souhaite que sa
santé soit meilleure dorénavant. Il mourut peu après car
le 25 août en la maison des
héritiers de feu monsieur de La Reulle, sa veuve fait
procéder à l’ouverture du testament clos cacheté de douze cachets de cire noire avec son ruban noir,
signé de sept témoins. Le marquis de Gouy d’Arsy
adressait un reçu à Mme de La Reole le 16 février 1729 ″pour
solde de comte de la régie que feu monsieur de La Réole son mari
a fait des biens de feu Mme la marquise d’Arsy, ma femme″ (voir les
lettres du marquis). Il fut
fiancé le 17 novembre 1718 en face de l’église Saint-Pierre
à Clairac (voir actes),
et marié le 23 suivant
à Jeanne-Marie de Grave. Un contrat avait
été signé le 14 en présence de Marie de Broc,
cousine de la mariée, chez laquelle le couple semble devoir
s’installer, laquelle Marie de Broc constitue une dot à sa
cousine. Cette dernière a vendu le 27 mai 1728 une maison de feu son
mari située dans la rue Broustet, et en 1742 une pièce de vigne
de deux cartonats située au-dessus de Faugeron. Un mémoire de ce
qui est du à Melle de La Reulle par Mr Salomon son fils, du 7 septembre
1748, montre qu’il lui doit encore 4 064 livres pour solder les
comptes. Leurs enfants, nés à Clairac et baptisés en
l’église Saint-Pierre, sont :
7.1 Suzanne Marie, dite Salomon de Grave, épouse le 10
novembre 1751 à Clairac, église Saint-Pierre (voir registre),
Jean François Grave, sieur de Marès, avocat en parlement, fils
d’Isaac-Joseph de Grave, sieur du Marès, bourgeois et jurat de
Meilhan-sur-Garonne où cette famille semble établie depuis
plusieurs générations. Le lien entre les Grave sieurs du
Marès et sieurs du Martouret n’est pas établi. Elle
achète plusieurs pièces de terres : une appelée à
Lusclade, dépendante de la
métairie de Lesparre par acte du 27 novembre 1759, une autre à Ballet, paroisse de
Colleignes, le 10 juin 1767, et une autre encore à Lusclade
(Saint-Brice) le 17 novembre 1774. Elle est désignée avec sa
sœur comme habitante de Clairac et héritière de son
frère Théodore Jean Pierre dans une quittance du 8 mars 1780 pour
le centième denier de la
succession. Plusieurs mémoires la concernant sont datés de 1788.
Son testament date du 14 juin 1790 et elle est décédée le
25, selon une lettre de Joseph
Desmazes à son frère (propriétaire de
Vivens dont héritera plus tard Jean-Eutrope de Salomon), datée du 26. Elle
a été inhumée le 29 juin et le curé a écrit
dans le registre
qu’elle était morte le 27. Elle légua son mobilier et ses
pensions à sa sœur Suzanne de Salomon-Malabat, et le reste de ses
biens pour moitié à ses parents Réau et pour l’autre
moitié aux enfants mâles de Jean Eutrope Salomon de Lisle (voir jugement arbitral du 10
novembre 1807).
7.2 Catherine Marguerite,
baptisée le 20 décembre 1720, parrain Jean-Pierre de Salomon du
Vaqué, marraine Suzanne de Salomon. Elle teste le 10 février
1746, testament retenu par Cabanac notaire de Villeneuve dans lequel elle
lègue à sa mère la somme de 5 000 livres qui lui
était léguées par le testament de feu Mr La Reulle son
père (5J505 DSC_7614) ;
7.3 Anne Jeanne, née
le 19 décembre 1721 et baptisée le
lendemain, parrain messire Marc (?) de Larmandie, marraine Jeanne de Grave
représentée par Anne de Brocas. Le parrain, qui signe ″Larmandie
de Longua″, est d’une famille alliée depuis le mariage en
1671 de Louis de Larmandie, sieur de Longua, avec Marie Dupouy, grand-tante de
la baptisée. Si son prénom, difficilement lisible sur le
registre, est bien Marc, il s’agit donc d’un cousin germain de
David, père de l’enfant, et d’un frère de David qui
portera sur les fonts Suzanne ci-dessous en 7.5 ;
7.4 Théodore Jean
Pierre, officier d’infanterie, né le 4 février 1723,
baptisé le lendemain (parrain Théodore de Grave
représenté par Mr Salomon du Vaqué, marraine Marguerite
Salomon de Poulard représentée par Anne de Brocas),
décédé le 25 septembre 1779 (56 ans) à
l’hospice de Cadillac. Il était héritier de sa sœur
Suzanne, ce qui laisse supposer qu’elle n’eut pas de descendance et
qu’elle testa avant 1779. De même le fait que sa sœur Suzanne
soit son héritière, semble indiquer qu’il n’eut ni
alliance ni descendance ;
7.5 Suzanne, dite de Salomon Malabat (terre sur la rive droite, entre Clairac et Le
Vaqué), née le 26 janvier 1724 et baptisée le
lendemain, parrain David (de) Larmandie, marraine Marie de Grave. Elle est
désignée avec sa sœur, autre Suzanne, comme habitante de
Clairac et héritière de son frère Théodore Jean
Pierre dans une quittance du 8 mars 1780 pour le centième denier de la succession. Elle fait une transaction
le 25 brumaire an 4 (16 novembre 1795) avec Jean-Eutrope de Salomon, sieur de
Lisle (n° 8 de la branche du Vaqué), au sujet de la succession de
Suzanne Marie, sa sœur. Elle nomme un expert en avril 1800 pour un litige
de voisinage. Elle est décédée le 24 avril 1806, sur la
déclaration de François Réau, maire de Varès (10 km
au nord-ouest de Clairac) où il demeure, qui se dit être son
cousin (registre). Elle avait fait son
héritière Jeanne Colombe Lafon, l'épouse de son cousin
Jacques-Antoine de Lartigue.
Suite à une ordonnance de
l’intendant de Bordeaux du 4 juin 1787 qui les avait
déchargé du droit de franc-fief pour les fonds de Lusclade et
Labarrière, les sœurs Suzanne
Marie de Salomon, veuve du sieur de Grave, et Suzanne de Salomon-Malabat sont
signifiées 18 avril 1788 une décision du 26 mars
précédent portant qu’elles sont tenues de justifier de leur
noblesse d’extraction dans deux mois.
Malabat
De gauche à droite : Requête
d’affranchissement des rentes et du franc fief de Lusclade et
Labarrière,
cadastre de 1788 et comparaison pour les mêmes et état des biens
de Suzanne de Salomon-Malabat (1798)
(cliquer sur les images)
ab
De
cette famille, on rencontre également des :
Salomon de Saint-Thomas, cité dans les registres d’émigrés de Francfort (notes manuscrites de Claude Martin) : « Jean Salomon, sieur de Saint-Thomas, originaire de Clairac en Guyenne, ci-devant lieutenant de troupes en France, avec témoin de Genève, s’en va en Brandebourg. »
Salomon de Lafon, cité dans l’inventaire des biens de Jacques de Salomon de Poulard en 1703 (Fréron notaire).