MALEPRADE

 

 

D’or à l’arbre de sinople terrassé du même ; au lion passant de sable brochant sur le fût de l’arbre ; au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or.

 

« L’unique représentant de cette famille de Maleprade réside au château de Poudepé, par Clairac, département du Lot-et-Garonne » (La France héraldique – 1874)

 

Je ne sais pas établir le lien avec les Maleprade de Toulouse ; Jacob est dit arrière petit neveu de Jean, seigneur de Gaignac, capitoul ?

 

 

Le château de Caussinat

Située près de Clairac, la terre de Caussinat passe aux Maleprade dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Elie de Malepreade (n°III ci-dessous) en hérite de son oncle Jean de Lafont ; il y fait construire le 1er château qui, à l’origine, n’avait que deux tours. C’est aujourd’hui une maison d’hôtes.

 

 

 

        I.            Pierre de MALEPRADE, protestant, consul puis syndic de Bergerac, serait cousin germain de Jean, capitoul, fils de Géraud et Jeanne de Solier ;

 

      II.            Etienne de MALEPRADE, conseiller du Roi, lieutenant particulier et criminel de la Sénéchaussée du Périgord, au siège de Bergerac épousa à Clairac (47) le 24 octobre 1615 Marguerite de Lafont de Cujula ; orphelin mineur, Etienne eut comme tuteur un Lafon de Cujula ;

   III.            Elie de MALEPRADE (1616-1685), habitant de Clairac, rue Puzoque (selon le rolle des tailles payées à Clairac en 1656), seigneur de Caussinat, avocat à la cour du parlement de Bordeaux, épousa à Laparade le 16 août 1647, Marie de Geneste, originaire de cette ville. Il s’établit dans cette ville suite à son mariage et fut chargé « aller devers sa Majesté au lieu-dit de Libourne ou tout autre endroit qu’il serait afin lui déclarer au nom des dits habitants leur fidélité et obéissance jusqu’à exposer leur vie … » Ils eurent de nombreux enfants dont on connaît :

1.       Judith de MALEPRADE, née en 1649, mariée le 3 février 1683 à Pierre de BRIANÇON, seigneur de Perrou, décédé avant son père, laissant 5 enfants ;

2.       Marie de MALEPRADE, née en 1652, mariée à Clairac le 15 février 1695, à Jean-Jacques de BLAVIGNAC (dont une fille Henriette morte à 7 ans) et à Bordeaux le 16 avril 1719 à Jean-Baptiste de MERCIER ;

3.       Salomon de MALEPRADE, né en 1654, seigneur de Caussinat, fit enregistrer ses armes dans l’Armorial général de France (registre Guyenne) en 1696 ; il épouse Marie Labat de Vivens (dont on ignore les parents) dont il eut 3 filles :

a.  Marie-Anne (1682-1736) marié le 7 octobre 1703 à Salomon de MASSAC, sieur de Prades ;

b. Elisabeth, née en 1688 ;

c.  Judith, née en 1690, mariée à André-François LABAT de VIVENS, fils d’André (qui continua la postérité en France) et Judith de Beaupuy.

4.       Marie-Judith de MALEPRADE, née en 1656, mariée à André-Salomon LABAT de VIVENS, autre fils d’André et Judith de Beaupuy ; Ils eurent 3 filles qui épousèrent respectivement le comte de PREISSAC (en 1748), Jean-Salomon de MALEPRADE (voir IV) (en 1745) et François-Jonathan de VIÇOSE, baron de Lacourt (en 1761).

5.       Jacob de MALEPRADE, avocat au parlement de Bordeaux, fit enregistrer ses armes dans l’Armorial général de France (registre Guyenne) avec son frère, en 1696. Il fut marié 2 fois : en premières noces, à Clairac le 20 août 1686, avec Isabeau Labat de Vivens (dont on ignore les parents) dont il eut 2 filles mortes enfants et 2 filles qui épousèrent respectivement François d’HALLOT (en 1711) et Joseph BOUDON, et en secondes noces, en 1711, avec Anne Salomon du Vaqué, d’où Jean-Salomon (voir IV) et Marie, morte à 24 ans le 16 juillet 1739 ;

6.       Etienne de MALEPRADE (1660-1695), dit ″le chevalier de Bordeneuve″, émigra aux Pays-Bas où il exerça le métier d’ingénieur et mourut sans postérité en 1695, âgé de 35 ans ;

7.       Elie de MALEPRADE, né le 6 janvier 1661 à Bergerac (24) et décédé le 26 janvier 1733 ; il émigra aux Pays-Bas, où il épousa à Maastricht en 1715 Suzanne Alpée de Saint-Maurice (1655-1741) qui lui donna 2 filles et 2 fils. L’un des fils, Jacques Elie (16693-1778), général major et colonel d’un régiment d’infanterie de son nom, épousa Henriette Visscher (1715-1793) dont il eut des enfants qui continuèrent la lignée aux Pays-Bas.



  

Jacques-Elie de Maleprade et Henriette Visscher

-collection Doïc de Maleprade-

8.       Marguerite de MALEPRADE qui abjura avec sa mère le 24 septembre 1685 à Massac. C’est sans doute d’elle dont il est parlé dans ce jugement « le 19 avril 1697 Moyse Caussines est condamné pour crime de rapt en la personne de Marguerite de Maleprade à être pendu et étranglé jusque mort s’en soit ensaisie, à verser 4000 livres de dommages et intérêts, à 2000 livres pour l’enfant prononcé de ses œuvres pour fournir à sa nourriture et à son entretien si mieux ledit Caussines n’aime épouser ladite Maleprade »

 

La maison d’Elie de Maleprade, rue Puzoque à Clairac

 

 

   IV.            Jean-Salomon de MALEPRADE fût baptisé le 15 juillet 1713 et fut inhumé à Clairac le 26 avril 1758. Il était avocat au parlement de Bordeaux. De son mariage en 1745 avec Suzanne Labat de Vivens il eut au moins 3 enfants :

1.       Marie-Thérèse née en 1746, mariée en octobre 1764 avec Jacques-Anne de RAPIN-THOIRAS, baron de Mauvers, d’où 6 enfants ;

2.       François-Bernard, qui suit en V. ;

3.       Jean mort à 2 ans le 2 avril 1753.

 

      V.            François-Bernard de MALEPRADE, seigneur de Belestat, fût baptisé le 9 juillet 1748 à Clairac et décéda le 20 janvier 1826. 1er baron héréditaire de Maleprade (par lettres patentes données à Paris le 26 mai 1820 et enregistrées à Agen le 9 novembre même année), avocat, propriétaire du château de Poudepé à Lafitte, il devint à la Révolution président du directoire du département du Lot-et-Garonne qui le nomma député le 3 septembre 1791 à l’Assemblée législative. Il épousa le 30 novembre 1776 sa cousine Marie-Thérèse de Preissac[1], fille de Jean et Marie-Adrienne Labat de Vivens, dont il eut 5 enfants qui poursuivront la lignée :

1.       François-Jean-Baptiste (1777-1822), héritier de Caussinat ;

2.       Marie-Adrienne (1779-1786)

3.       François-Louis-Lambert (1782-1840) père de Nelly mariée le 20 septembre 1836 à Caussinat à Paul de TAUZIA de LITTERIE. La propriété restera dans leurs mains jusqu’au milieu du XXe siècle.

4.       François-Jonathan-Victor (1784-1857), héritier de Poudepé ;

5.       Jean-Salomon-Félix (1787-1842), mort célibataire.

 

 

 

 

Château de Poudepé à Lafitte-sur-Lot

-photos C. Morizet-

 

Propriété des Rance il fut acheté par Jean Jacques de Blavignac et son épouse (1695) Marie de Maleprade (voir III.2) ; Marie se remaria ; Marie n’ayant eu qu’une fille, Henriette, décédée à 7 ans en 1705. à sa mort, son neveu François Bernard de Maleprade (voir V) hérite. Son fils aîné, Jean-Baptiste resta au Caussinat, son cadet, François Victor s’installe à Poudepé.

Longue maison basse datant du XVIIIe siècle, remaniée au XIXe siècle par le baron Charles de Maleprade (1859-1935), avec l’argent de sa femme, Marguerite Fauquet-Lemaître (1864-1947), épousée en 1892. Ces Fauquet-Lemaître étaient des cotonniers de Rouen.

Vendu par les Maleprade dans les années 1970.

 

 

Un des projets de l’architecte Payen pour l'agrandissement et surélévation de Poudepé en 1895, peu après le mariage en 1892 du baron Charles de Maleprade (1859-1935), avec Marguerite Fauquet-Lemaître (1864-1947). –AD47-

 

 

 

 

 

Blason dessiné et peint par Marie de Raymond
dans son Armorial de la descendance de la noblesse d’Agenais en 1789.

(Seuls les émaux des étoiles diffèrent des armes du capitoul qu’il dit d’or.)

 

 

 

 



[1] Et donc tante de Louise de Preissac dont descendent les Perrodon